Les Crinières de la Forêt vous proposent une découverte de l'éthologie du cheval.
Terme à la mode, le mot «
éthologie » est actuellement souvent employé et détourné de son sens
premier. Mais alors, c'est quoi l'éthologie ?
Définition du mot « éthologie
»
Le mot « éthologie » est
issu des deux mots grecs : « ethos » qui signifie « mœurs » et « logos
» qui signifie « science ». L’éthologie est donc étymologiquement la « science
des mœurs ».
Elle s'intéresse aux comportements
des animaux, y compris ceux de l'Homme, dans des conditions de vie données
mais variables (milieu naturel, conditions domestiques, en captivité, lors de
tests...). Elle porte sur les comportements en eux-mêmes, ainsi que sur leurs
causes et leurs fonctions.
L'éthologie : une science en
développement
Elle s’est développée
essentiellement dans la seconde moitié du 20ème siècle. Étonnamment,
les éthologues se sont tout d’abord plus intéressés aux espèces sauvages
plutôt qu’aux espèces domestiques. C'est ainsi que la vie et les mœurs du zèbre
étaient, au début des années 1970, mieux connues que celles du cheval.
Les recherches sur le
comportement du cheval ont commencé sur le cheval sauvage. Depuis le début des
années 1980, les travaux se sont diversifiés et multipliés et s’intéressent
maintenant aussi au cheval domestique.
L'éthologie s'organise autour de 4 grandes questions,
définies par Tinbergen en 1963 :
1) Quelles sont les causes (immédiates) du comportement ?
2) Quelle est sa valeur de survie ?
3) Comment s'est-il mis en place au cours de la vie de l'individu ?
4) Comment s'est-il mis en place au cours de l'évolution de l'espèce?
1) Quelles sont les causes (immédiates) du comportement ?
2) Quelle est sa valeur de survie ?
3) Comment s'est-il mis en place au cours de la vie de l'individu ?
4) Comment s'est-il mis en place au cours de l'évolution de l'espèce?
Le métier d'éthologue
Comme lors de toute démarche
scientifique, pour faire une expérimentation, l’éthologue commence par
bien définir sa problématique, en s'appuyant sur d'autres travaux
scientifiques, toutes espèces confondues. Puis il formule des hypothèses
et met en place un protocole expérimental lui permettant de prendre des
mesures en toute objectivité (grand nombre d'individus, lots témoins, tests
aléatoires…).
L’éthologue doit savoir
observer de manière scientifique : précision, rigueur, objectivité sont des
qualités indispensables. Il étudie ensuite ses résultats de façon
statistique puis tire des conclusions. Celles-ci seront critiquées et
validées par d'autres éthologues avant d'être publiées.
A ce stade, les travaux ne
donnent pas toujours lieu à des applications, ce sont la compilation de
différents résultats qui permettent de tirer des enseignements pratiques.
L’éthologue, ou éthologiste, est
titulaire d’un diplôme universitaire (DU, Master ou Doctorat).
Ethologie « scientifique » et
équitation éthologique
En France, le mot « éthologie
» est couramment utilisé pour désigner une pratique d’approche du cheval et de
l’équitation, « l’équitation éthologique ». Il est essentiel de bien
distinguer le rôle de l’éthologue scientifique et celui de l’enseignant ou du
professionnel de l’équitation éthologique, souvent appelé lui aussi «
éthologue », à tort !
L’éthologue est donc celui
qui observe les comportements des chevaux et les analyse pour les comprendre.
Alors que le métier des « nouveaux maîtres », « chuchoteurs », écuyers ou
enseignants d'équitation éthologique est de mettre en pratique des
méthodes d’éducation et de dressage spécifiques.
Le travail de l’éthologue se
situe en fait en amont de celui des pratiquants de l’équitation éthologique :
ses observations du comportement des chevaux permettent de définir des concepts
d’équitation éthologique, qui sont en quelque sorte les mises en application
des observations de l’éthologue.
Les travaux de ces deux métiers
sont ainsi bien différents, mais complémentaires.
Par ailleurs, il est essentiel
d’être attentif, car l’engouement connu aujourd’hui pour l’équitation
éthologique a pour conséquence l’utilisation abusive de l’adjectif «
éthologique » pour qualifier de nombreux produits tels que : pension, élevage,
dressage, abris, équitation...
(D’après les travaux de par Marianne
VIDAMENT - Léa
LANSADE - Hélène
ROCHE - Claire
NEVEUX , diffusés par l’IFCE).
Ces connaissances de l’éthologie
du cheval nous aident à adapter leurs conditions de détention et d’utilisation,
en respectant leur bien-être et leurs besoins. En comprenant « comment le
cheval apprend », nous pouvons travailler notre cheval selon les principes
de l’apprentissage avec par exemple des débourrages tout en douceur, ou ne plus
utiliser de tord-nez lors de visites vétérinaires.
Nous vous proposons des
initiations à l’éthologie du cheval pour vous permettre de découvrir :
- Son budget temps (que fait-il de ses journées ?)
- Son éthogramme (quels sont les différents comportements qu’il peut manifester ?)
- Que perçoit-il de son environnement ?
- Son tempérament, sa personnalité
- Comment identifier les rangs hiérarchiques dans un groupe, les amis pour la vie, …
Et encore pleins d’autres
informations qui vous permettrons de mieux le connaître et l’aimer !
Nous vous proposons aussi la mise
en application de ces connaissances pour travailler votre cheval, selon les
principes de l’apprentissage (conditionnement classique, conditionnement
opérant, …) :
- Comment débourrer un cheval en douceur
- Comment l’éduquer à ne pas craindre l’environnement, le vétérinaire, …
- Comment lui apprendre à monter dans un van
En somme, comment choisir de
motiver votre cheval à faire (ou ne plus faire !), plutôt que le
contraindre ou le réprimander pour tenter d’obtenir un résultat !
Ces initiations et
accompagnements sont proposés en groupe ou en individuel.